dimanche 13 juillet 2014

L'instant clic : un pied dans la planète de Jonathan Udot Pictures

Cela faisait un certain temps que la rubrique " instant clic " avait pris la clé des champs de My Wedding Bulle. Le temps de faire des émules dans les édito d'autres blogs. Miss Patatounette s'en voyait un peu fâchée, un peu flattée ... 
Mais combien, elle se fait "plaize", en rencontrant ces artistes talentueux qu'elle aime vous présenter ! 
Miss Concurrence et miss Renommée se voient vite balayées d'un revers de pensée positive.

C'est avec grande fierté (I'm happy, happy, happy) que je reçoit Jonathan sur le blog qui, le coeur sur la main, a eu la gentillesse de répondre à mes questions.

Un grand merci à M+M qui m'ont permis de publier leur wedding day by Jonathan. Un mariage intimiste, citadin tout en simplicité et en finesse où se dégage une force émotionnelle toute particulière. Un énorme coup de coeur. ♥ ♥ 
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1. Jonathan Udot Pictures est né en mars 2012… Comment définirais-tu l'évolution de ton point de vue photographique depuis 2 ans ?

Arf !! Difficile de répondre à ça !

Et bien, très honnêtement, d’abord je suis très content de voir que, même 2 ans plus tard, mes premiers reportages mariage me plaisent toujours autant et la qualité de ces premières images rendues aux clients me convainc toujours.

Mon travail semble avoir évolué petit à petit. Néanmoins le contact avec les clients n’a pas bougé et la passion est restée la même. Ma motivation à rencontrer 10 couples par an et partager avec eux ce moment est tous les jours plus grande.

(c) Jonathan Udot Pictures
(c) Jonathan Udot Pictures
(c) Jonathan Udot Pictures
(c) Jonathan Udot Pictures

2. Dans l’interview faite par Rachel Nething de Portrait ou Paysage en mars 2014, tu dis de la photo que c'est « la plus belle passion que je n’ai jamais pratiqué jusque là… ». Tu peux nous en dire un peu plus ?

C’est très simple. Lorsqu’on est passionné, on rencontre des gens, on échange, on partage. 
Tout ça m’est déjà arrivé auparavant lorsqu’il ne se passait pas une journée sans que je ne sois sur la piste d’athlé ou dans la salle de préparation physique générale. Mais cette fois, c’est encore un peu différent, je partage des moments encore plus forts.  Le contact avec les gens est encore plus important qu’il ne l’était dans le sport. C’est de cette matière, la relation humaine, que va découler la qualité de mon reportage. 
Et ça, c’est juste grandiose !

Le mois dernier encore, quelqu’un est venu me voir sur un de mes reportages de mariage pour me dire combien il avait apprécié ma façon d’être avec les mariés et également avec eux, les invités. 
Il avait été bluffé par la façon dont je m’étais intégré à l’assemblée, tout en me faisant respecter et en respectant les autres invités. Comme d’autres photographes, il m’arrive d’être agacé par le comportement de certains invités qui se moquent de savoir si on me paie pour rendre un joli reportage et se plantent devant moi, que ce soit avec un reflex, un compact ou même un smartphone, mais je prends toujours des pincettes pour demander à ces personnes de libérer le champ et leur glisse toujours un sourire parce que je sais que c’est important de montrer qu’il ne doit pas y avoir de conflit.

En fait, cette passion m’amène à vivre des moments heureux et à les partager avec les clients.
Quoi de plus beau ??? 
C’est d’autant plus important pour moi que, dans mon premier métier d’infirmier, je partage également des moments intenses avec les familles de mes patients, mais c’est plutôt l’inverse le plus souvent, à savoir des moments tristes.

Cette passion est donc la plus belle des passions car elle complète ma vie professionnelle en lui apportant un équilibre.

(c) Jonathan Udot Pictures
(c) Jonathan Udot Pictures
(c) Jonathan Udot Pictures
(c) Jonathan Udot Pictures
(c) Jonathan Udot Pictures
(c) Jonathan Udot Pictures

3. Si tu devais définir la photographie de mariage aujourd'hui, quelle en serait ta définition ?

Il s’agit, selon moi, de la discipline la plus complète et polyvalente dans le domaine de la photo.

En dehors de l’aspect relationnel que j’aborderai juste après, il y a le temps d’une seule journée de reportage mariage, tous types de situations différentes, avec des réglages techniques différents. On passe aussi bien de la séance couple en plein soleil à la cérémonie religieuse en église.

Être photographe de mariage, c’est aimer le mariage, être au clair avec la représentation qu’on en a, ne pas avoir peur de sacrifier des heures dans cette relation avec les couples, savoir gérer certaines situations très stressantes, s’engager et s’investir au mieux dans la relation avec les mariés pour mieux les guider s’ils en éprouvent le besoin.

Je n’envisage pas la photographie de mariage sans la relation complète que je peux avoir avec mes clients. Du coup, pour moi, la photographie de mariage, ce n’est pas que de la photo. Comme je l’ai dit plus haut, la première des constantes qui va être primordiale dans le résultat final, c’est la relation avec les clients. Or, on sait combien la relation peut vite devenir compliquée, surtout lorsque la montée en pression intervient.

(c) Jonathan Udot Pictures
(c) Jonathan Udot Pictures
(c) Jonathan Udot Pictures
(c) Jonathan Udot Pictures

4. Comment expliques-tu un tel engouement autour de ton travail ? (plus de 3000 « likers » sur ta page FB)

Difficile pour moi de l’expliquer. Il faut croire que mon travail a plu à ce public-là de 3000 personnes qui ont, à un moment donné, « liké » ma page.

Ce que je retiens surtout, c’est que le nombre de fans sur Facebook est loin d’être un aboutissement.

(c) Jonathan Udot Pictures
(c) Jonathan Udot Pictures
(c) Jonathan Udot Pictures
(c) Jonathan Udot Pictures

5. Raconte-nous un « chouette » moment mariage ? - Je sais, il doit y en avoir plein mais, mais... il y a toujours celui qu'on n’oublie pas... Jonathan à nu !

Effectivement des « chouettes » moments mariage, je commence à en avoir un paquet en tête…

Un de ceux dont je me souviens le plus, c’est celui de Laura & Matthew à Chinon. 
D’abord, c’était la première fois que je faisais un tel déplacement en France et, en plus, pour des mariés qui vivent à New York, ma ville de cœur. 
Ensuite, ils m’ont accueilli comme un membre de leur famille le vendredi soir alors que nous ne nous étions jamais vu autrement que par Skype. Ils m’ont tellement intégré à leurs proches que je me souviens avoir pleuré derrière mon boitier lorsqu’eux même étaient émus…

Ce qui aujourd’hui me fait encore plus plaisir, c’est que, comme avec la plupart des couples que je côtoie de façon intense dans ce moment incroyable et unique qu’est le mariage, nous nous sommes liés d’amitié et j’aurai le plaisir de les revoir bientôt.

(c) Jonathan Udot Pictures
(c) Jonathan Udot Pictures

6. Dans la foule des émotions, lesquelles nourrissent ton imagination lors de la réalisation d'un reportage ?

Si le bonheur est une émotion alors je dis le bonheur.

Je pense que c’est le fait même de voir des amoureux souriants, amoureux, nageant dans le bonheur qui booste toute mon énergie. 

Ce que j’aime dans ce job, c’est que les émotions que je retrouve sont aussi intenses que celles que je rencontre dans le cadre de mon premier métier.

(c) Jonathan Udot Pictures
(c) Jonathan Udot Pictures

7. Parle-nous de ce projet personnel de « film à l'ancienne » que tu réalises au fil de l'eau ? Un retour vers l'argentique ?

Il n’y pas un projet bien défini autour des « rouleaux » comme les appellent certains, mais seulement le projet de développer un peu cet axe dans les années qui viennent, même ponctuellement.

Ainsi, pour le moment, je réalise de temps en temps pour ceux qui le souhaitent des séances moitié traitement numérique, moitié sur film.

(c) Jonathan Udot Pictures
(c) Jonathan Udot Pictures
(c) Jonathan Udot Pictures
(c) Jonathan Udot Pictures
(c) Jonathan Udot Pictures
(c) Jonathan Udot Pictures
(c) Jonathan Udot Pictures
(c) Jonathan Udot Pictures

8. Comment définis-tu la rencontre qui s'effectue lors d'une prise de vue ?

Lors d’une séance, je prépare toujours un peu les clients, via mail, à ce qui les attend. 
C'est-à-dire que lorsque nous ne nous connaissons pas, je nous donne toujours rendez-vous autour d’un verre, pour « dédramatiser la situation ». Le but de ce verre est simplement de ne pas entrer dans le vif du sujet dans la minute où nous nous sommes dit bonjour. 
Nous prenons 20 minutes pour que chacun puisse appréhender l’autre et débuter une relation de confiance. Je leur réexplique ma façon de travailler, ce que j’attends d’eux, et puis je vois avec eux ce qu’ils attendent de moi.
Ensuite vient la séance avec un peu plus de sérénité.
Bref, il s’agit d’une relation de mise en confiance pour une séance la plus détendue possible.

(c) Jonathan Udot Pictures
(c) Jonathan Udot Pictures

9. Si tu ne devais prendre que 3 photos lors de la couverture d'un wedding reportage, quels seraient les 3 moments clés que tu privilégierais ? Et pourquoi ?

D’abord, il y aurait le moment où une des mamans des mariés voit son enfant pour la dernière fois en célibataire, avant le cortège menant à l’union officielle.

Ensuite il y aurait le « first look », moment où les mariés vont se découvrir en tant que « bride & groom ».

Enfin, il y aurait une photo de couple, signe de satisfaction de cet événement.


(c) Jonathan Udot Pictures
(c) Jonathan Udot Pictures

10. Ta philosophie du « joli jour » ?

Je ne me permettrais pas de dire que j’envisage le mariage d’une seule manière. Chacun s’approprie ce moment différemment.
Ce que je peux dévoiler ici, éventuellement, c’est ma préférence pour les « petits » mariages. 
J’ai pu remarquer avec le temps que les mariages qui m’ont le plus touché personnellement étaient les « jolis jours » où le nombre d’invités était le plus petit.
J’apprécie également les mariages où il y a 300-400 personnes mais je m’éclate plus lorsqu’on m’appelle par mon prénom quand je termine mon reportage ;)

(c) Jonathan Udot Pictures
(c) Jonathan Udot Pictures
Pour voir le reportage de Jonathan sur le Wedding Day de M+M, filez, par ici, 
sur son blog :